29 Août 2011
Lorsque nous sommes entrés en maçonnerie, dans une loge, pour travailler au perfectionnement de l’humanité, en toute fraternité, selon un rituel choisi, l’on nous a dit que la loge qui nous accueillait, était sous le contrôle d’une obédience, (la GLNF), qui exigeait des loges placées sous sa juridiction, qu’elles travaillent à la gloire du G.A.D.L.U., selon les méthodes de la maçonnerie traditionnelle appelées Landmarks, exclusivement sur les thèmes initiatiques éternels, de la grandeur ou de la faiblesse des hommes, de leur perfectionnement ou de leur régression possible. Cet objectif, qui demeure l’un des plus nobles et les plus sensés que puisse produire une société humaine, nous satisfaisait et nous avons tous, selon nos possibilités, fait de notre mieux, en ce sens. Nous avons même pensé qu’il était de notre devoir de faire connaître cet idéal à d’autres hommes et de participer au fonctionnement des institutions qui aident à le réaliser.
Cet idéal de la maçonnerie, autour duquel les fondateurs de la GLNF ont créé l’obédience, demeure notre idéal, mais il n’est pas celui de l’association GLNF mises en place en 1997, qui s’est abusivement emparée des structures maçonniques et des biens de l’obédience et des loges qui vivaient jusqu’alors dans la régularité maçonnique des statuts posés par les fondateurs de l’obédience GLNF.
Le 3 décembre 1997, à l’occasion d’une assemblée de Grande Loge, valant assemblée générale extraordinaire, il fut demandé aux membres délégués des loges souveraines, de voter la transformation des statuts associatifs de l’obédience GLNF, (fédération de loges version 86), en une nouvelle association, elle aussi appelée GLNF, réunissant non plus des loges souveraines et indépendantes, mais directement, tous les maçons, personnes physiques qui jusqu’alors étaient uniquement membres de ces loges (Ils n’étaient membres de la GLNF qu’à travers leur loge).
Cette délibération eut des conséquences inouïes puisque sans le dire explicitement, elle mettait fin aux loges souveraines (la souveraineté des loges est pourtant un Landmark fondamental de la maçonnerie et une condition fondamentale de la sacralisation spirituelle nécessaire à la transmission initiatique) comme fondement de l’obédience ; elle instaurait une gouvernance effective de type profane et administratif, ayant effet directement sur l’association créée et sur l’ensemble des maçons membres de l’association nationale regroupés administrativement en « Loges » et en « Grande Loge Provinciale »; et elle ramenait les principes maçonniques fondamentaux de la maçonnerie (Constitution et Règlement général) posés par les fondateurs de la GLNF, à la dimension subalterne de simple « règlement intérieur » de la nouvelle association de personne, modifiable à tout instant par simple décision administrative du conseil d’administration (Statuts 98, article 17) ; enfin elle ouvrait la porte à un accaparement de pouvoir de plus en plus concentré entre les mains d’un seul homme, ce qui ne manqua pas d’intervenir par les manipulations subséquentes opérées par le Conseil d’Administration, pour aboutir, comble des manipulations, à l’AGE associative de mars 2009, qui proclame le rétablissement d’une instance maçonnique supérieure appelée « Constitutions de l’Ordre », qui n’est rien d’autre que l’ancien règlement intérieur remis en position dominante après avoir été odieusement tripatouillé par le Conseil d’administration. Parmi les manipulations qui furent mises en place dans ce contexte, on notera les expressions juridiques « constitutionnelles » de la doctrine ahurissante du pouvoir spirituel détenu par le GM et diffusé à travers lui à toute l’institution. On voit ici selon quel mécanisme, le monstre doctrinaire prétendument maçonnique qui prétend gouverner aujourd’hui la GLNF, s’est donné une prétendue légitimité juridique.
En apparence, la transformation de 1997 peut sembler légitime, puisque, nous objecte-t-on, elle a été adoptée en assemblée générale extraordinaire ;
Sauf que cette assemblée générale extraordinaire du 3 décembre 1997 est radicalement nulle :
(Nous passerons ici sur les nullités formelles qui pourraient s’attacher aux modalités de convocation de l’assemblée et aux libellés des questions mises à l’ordre du jour ainsi qu’à l’information préalable nécessaire à la validité des délibérations, qui mériteraient un examen de validité approfondi que nous n’avons pas fait à ce jour) :
Par ailleurs,
Bref, la prétendue réforme mise en œuvre par l’assemblée générale extraordinaire maçonnique du 3 décembre 1997, (reprise et votée par l’assemblée générale associative du 28 février 1998), est nulle et de nul effet.
On précisera, pour être parfaitement assuré de cette nullité, qu’à aucun moment les loges souveraines constitutives de l’obédience depuis 1913, ne se sont réunies pour prononcer leur propre dissolution en tant que structures souveraines. Le fait qu’elles aient été par ailleurs des associations, déclarées ou non déclarées, ne change rien à leur statut d’associations 1901, non dissoutes.
Les conséquences de ces nullités, sont en pratique les suivantes :
1. La Constitution et le Règlement général de 1986 n’ont jamais été annulés et remplacés par les statuts de 1997 ;
2. Les loges souveraines constitutives de l’obédience GLNF n’ont jamais été dissoutes et l’obédience GLNF issue de leur union associative conforme aux principes posés par les fondateurs de l’obédience, n’a jamais été dissoute non plus. Elles demeurent les seules continuatrices légitimes de la GLNF des fondateurs ;
3. L’association de personnes dite, elle aussi, « GLNF », à prétentions maçonniques, que les statuts actuels de mars 2009 organisent à ce jour, qui bénéficie d’une apparence légale, faute d’avoir été contestée jusqu’à présent, notamment sur ses conditions de création (voir supra), n’a aucun pouvoir véritable sur les loges souveraines. Le pouvoir qu’elle se permet d’exercer de fait sur ces loges ne vaut que parce que ces dernières acceptent de subir les prétentions de l’association usurpatrice. En aucun cas, cette association de personnes n’est, la continuatrice légitime de la GLNF des fondateurs de l’obédience.
Modalités pratiques :
Il faut et il suffit que les loges, prenant acte de l’usurpation intervenue en 1997, se réapproprient la souveraineté de loge qu’elles n’ont jamais perdue (maçonniquement et juridiquement) et qu’elles en tirent toutes les conséquences utiles, notamment l’application des statuts de 1986 organisateurs de l’obédience fédérative GLNF, jamais annulés, ni remplacés.
Pour cela, il suffit de :
Appendice :
On le voit, la démarche de libération des loges est simple, immédiate et sans conditions procédurales.
Si la fausse GLNF de 1997/2009 pousse de hauts cris, il suffira de les ignorer, car en tant qu’individus, même si vous acceptez de vous considérer membres de cette association, vous pouvez vous en retirer car elle ne sert maçonniquement à rien, sauf à vous imposer des pratiques contre initiatiques.
Dans ce cas, vous ne vous retirerez pas de la GLNF86 (la seule continuatrice légitime de la GLNF des fondateurs, qui regroupe des loges souveraines et qui n’a jamais été annulée et remplacée), mais uniquement de l’association faussement maçonnique de personnes que représente la GLNF 1997/2009.
Ainsi, non seulement, vous resterez membres de la GLNF véritable, porteuse des principes maçonniques pour lesquels vous êtes entrés en maçonnerie, mais vous serez les seuls et uniques porteurs de ces principes, dans la continuité de l’esprit et de la lettre des fondateurs de 1915.
RAMINAGROBIS