13 Décembre 2012
Le nouveau GM de la GLNF qui est Avocat *, connaît parfaitement le concept d'Ordre. (* En tant que tel il est inscrit à l’ « Ordre » des avocats de son Barreau)
Il sait aussi que par nature l’Ordre maçonnique renvoie à l’engagement pris par les Loges de respecter et de faire respecter par leurs membres les règles traditionnelles qui conditionnent et rendent effective, l’initiation maçonnique, conformément à la pratique immémoriale du Métier.
Il sait également que ces règles sont les marques de « Régularité » qui transcendent et qui fondent la « légitimité » d’une Obédience laquelle, à ce titre et à ce titre seulement, peut être considérée comme un « Ordre institutionnel », gardien d’un « Ordre initiatique » (Dimension universelle de la spiritualité).
Mais il sait surtout que l’Ordre « initiatique » n’est la propriété et ne sera jamais la propriété ou la possession de qui que ce soit * (Obédiences, Grands Maîtres, Juridictions dites de Hauts grades).
(* Souvenez-vous de la fameuse procédure en concurrence déloyale lancée en 2010 par l’ancien Grand Maître qui atteste que celui-ci envisageait la maçonnerie de la GLNF comme une marchandise détenue en exclusivité, alors que bien évidemment, il aurait dû savoir que notre Code de la Propriété intellectuelle éventuellement applicable en la matière (et non pas le Code de la Propriété commerciale) ainsi que la Jurisprudence, rappellent une évidence toujours perdue de vue par les indélicats : « les Idées et donc à fortiori, la Spiritualité, ne sont pas susceptibles d’appropriation particulière ».
Cette tentative procédurale totalement inouïe de la part de l’ancien GM, en dit long sur les conceptions perverties de la maçonnerie que distillent, tel un poison mortel, nos « Constitutions de l’Ordre », dans la forme issue des manipulations associatives civiles intervenues entre 1997 et 2009.
Ces "Constitutions" aux antipodes des principes fondamentaux de la maçonnerie régulière, ont installé l’association dirigeante actuelle de la GLNF dans ce qu’il faut bien appeler une mégalomanie superlative, qui imprègne à tous les niveaux, la fameuse « hiérarchie pyramidale descendante » du dés-ordre maçonnique institutionnel imposé par la gouvernance actuelle.
L’ordre institutionnel
Sous l’acception d’ « Ordre institutionnel » l’Ordre véritable * de la GLNF est une instance déontologique garante du respect par les Loges placées « sous » son Obédience ** des règles « Traditionnelles et Immémoriales » de la maçonnerie initiatique.
(* il s'agit de l’Ordre principiel légitime instauré par les fondateurs, que personne n’a la capacité juridique de modifier)
**collectivement « constituées » en une réunion de Loges souveraines formant initialement la « Grande Loge » Depuis 1997 cette Grande Loge a disparu et a été remplacée par une instance administrative interne à l’association GLNF de personnes apparue en 1997)
L’emploi de l’attribut « initiatique » est fondamental puisqu’il existe pléthore de structures dévoyées qui « distribuent » aujourd’hui des « manières » de maçonnerie dans des conditions non respectueuses des règles traditionnelles de l’initiation et qui de ce fait, ne disposent pas et ne disposeront jamais, de l’ « efficience initiatique » de la maçonnerie.
On songe ici à la maçonnerie que d’aucuns ont appelée « substituée » et qui n’est pas uniquement le fait des obédiences qui ont supprimé la référence au « G.A.D.L.U. (Sont dites dévoyées, ou non régulières au sens initiatique de la maçonnerie, les Obédiences qui ne posent pas dans leur « Constitution » fondamentale, la souveraineté initiatique des Loges comme une règle intangible de l’Ordre et comme le fondement institutionnel de l’Ordre obédientiel.)
La maçonnerie n’étant ni une philosophie, ni un savoir intellectuel, ni une gestuelle ou un exercice incantatoire de mémorisation, mais une méthode initiatique traditionnelle et intemporelle qui offre, ici et maintenant, une transmutation spirituelle à ses membres par l’effet d’un rite et de la méditation des symboles, elle n’a de sens et de portée, que par son effectivité initiatique.
C’est donc par la « régularité », autrement dit par le strict respect de la méthode traditionnelle et de l’Esprit initiatique, que l’on mesure la légitimité juridique et l’efficacité fonctionnelle d’une obédience.
Inversement, ce n’est pas parce qu’une association qui se dit maçonnique et qui possède de nombreux adhérents, utilise des rituels maçonniques et distribue des diplômes « maçonniques » (de papier), que la maçonnerie enseignée ou distribuée par cette association possède une efficience initiatique.
La maçonnerie initiatique repose exclusivement sur l’efficience des Loges souveraines, autrement dit sur l’Ordre « initiatique » auxquelles ces Loges font allégeance du fait de leur "constitution" sous l'Obédience.
Dès lors un Ordre maçonnique ne saurait être considéré comme une instance « légendaire » dont la forme, prosaïquement transposée * depuis le plan symbolique sur le plan mondain donnerait, comme par enchantement à ceux qui prétendent l’incarner, un pouvoir de législation et de commandement sur des maçons censés avoir accepté par avance de « leur plein gré » de se soumettre à une législation et à des commandements dictés par le vouloir des « chefs ».
Un « chef d'un Ordre » n’est « chef » que pour accomplir dans les formes, les actes exigés par l’Ordre initiatique. C’est là sa seule légitimité.
Alors que le plus souvent c’est l’inverse de cette règle qui est proclamé : L’obéissance à l’Ordre exige une obéissance aveugle au chef, l’Ordre n'étant défini que comme l’acceptation inconditionnelle de « ce que décident les chefs » **
(* Les confusions et les glissements incessants de sens et de conséquences logiques entre les réalités des plans symboliques et celles des plans matériels, est à l’origine de tous les dogmatismes, fondamentalismes et autres créationnismes. Souvenons-nous qu’une transposition ne génère pas une correspondance « à l’identique » mais « en équivalence ». Ce qui est en bas est « comme » ce qui est en haut, enseigne Hermès Trismégiste et toutes les Traditions spirituelles. Mais Hermès dit bien « comme » et non pas « la même chose que » - et l’initié sait que le compas maçonnique de transposition depuis l’Ordre symbolique à l’Ordre manifesté, est utilisé par le Maître maçon comme outil « de proportion » garant de l'Ordre et de l’Harmonie.
** Quant aux exhortations « Émulation » adressées aux composantes de la Loge lors des installations des Vénérables, il est évident qu’elles n’exigent obéissance et respect qu’à l‘égard des fonctions occupées conformément à l’Ordre maçonnique de la fonction. (« en ce qu’ils vous ordonnent de conforme à l’Ordre »)
Jamais il ne saurait être question dans la dimension symbolique et sacrée d’une Loge qui installe son Vénérable, de sacraliser l’institution obédientielle sous l’obédience de laquelle la Loge travaille, et moins encore les dirigeants cooptés de cette obédience.
À noter que l'absurdité du principe caporaliste selon lequel « lorsque le Chef parle, c’est l’Ordre qui parle »- est plus évidente encore si l’on prend conscience que la nomination à la fonction de « chef de l’Ordre » est souvent le résultat d’un système de désignation souvent hasardeux, parfois arbitraire sinon mafieux ; qu’il résulte d’une élection dite « démocratique », d’une cooptation ou bien, comme cela vient de se produire, d’une opération de sauvetage juridique menée par une administratrice légale, à partir de considérations et de procédés associatifs strictement civils)
L’Ordre initiatique
L’Ordre maçonnique spirituel est une hiérarchie de valeurs initiatiques, une échelle de niveaux de conscience qui conduit tous les initiés de l’état profane vers la sanctification, autrement dit vers la « séparation » d’avec « le profané » ou encore vers une appréciation spirituelle spontanée de toutes les choses existantes en « ce » monde.
Dans cette perspective (la seule qui vaille en maçonnerie) le « chef » de l’Ordre, l’Ordre tout entier, sont les garants des conditions du bon déroulement de ce processus. Leur seule raison d’être consiste à veiller à ce que toutes les institutions chapitrales de l’Ordre coïncident parfaitement avec l’objectif initiatique de l’Ordre.
Autrement dit, les chefs de l’Ordre dans les fonctions qu’ils occupent temporairement, doivent veiller à appliquer et à faire appliquer la « constitution » obédientielle qui a été posée une fois pour toutes par les fondateurs de l’Ordre institutionnel de la GLNF.
Et s’ils constatent, (comme ils ne peuvent manquer de le faire lorsqu’ils sont dignes de leur fonction), que cette « constitution fondatrice » est bafouée, a été bafouée ou est en passe d’être bafouée à un moment quelconque de l’histoire de la GLNF, ils doivent avoir à cœur de faire en sorte de réparer l’outrage en renouant le lien perdu avec la Tradition initiatique posée par les fondateurs.
C’est là l’unique possibilité pour eux d’acquérir enfin et de manière incontestable ,la « légitimité » de leur fonction.
Rompre avec l’absurde
Il est temps d’en finir avec les conceptions absurdes qui nous ont conduits à la situation actuelle de déchéance et de non reconnaissance de l’Ordre maçonnique de la GLNF.
L’Ordre de la GLNF n’est pas un Ordre de commandement et ce n’est pas non plus un Ordre administratif de type militaire, comme l’ont prétendu et distillé de manière scandaleuse, l’ancien Grand Maître et son entourage (et d’autres avant lui).
Bien entendu l’Ordre initiatique de la maçonnerie doit inspirer les structures chapitrales* de la maçonnerie comme il doit inspirer toutes les conditions de mise en œuvre de la maçonnerie initiatique (l’objectif étant de ne jamais perdre de vue la perspective exclusivement initiatique de cette mise en œuvre).
Mais il est évident aussi que l’Ordre initiatique ne saurait se ridiculiser en se confondant avec un juridisme institutionnel de création humaine.
(* au même titre que les Institutions chapitrales des Ordres religieux, les structures chapitrales, autrement dit, le « Règlement général » d’une Obédience organise l’insertion de l’activité maçonnique à dimension initiatique - d’autres diront « religieuse et sacrée » - dans l’espace profane de nos sociétés humaines.)
L’ordre institutionnel a pour fonction de décliner à partir de l’objectif fondamental qui est celui de l’initiation maçonnique les règles qui permettent d’inscrire la vie maçonnique dans la vie profane, sans que jamais cet objectif ne soit sacrifié à des exigences pseudo gestionnaires ou à des facilités de technique juridique.
Rappelons que l’objectif initiatique de la maçonnerie a été bafoué en 1997 à la GLNF lorsque fut créée -pas légitimement mais par escamotage juridique- une association unique de personnes de nature civile, (à la place des Loges souveraines et maçonniques); laquelle a pris en main les destinées de la GLNF jusqu’alors « constituée » sous la forme d’une Grande Loge, par les Loges placées « sous » son obédience.
Cette atteinte blasphématoire aux principes posés par les fondateurs de l’obédience a ramené la maçonnerie initiatique de la GLNF à l’état de marchandise distribuée par l’association et l’a ignominieusement placée en situation subalterne de « Règlement intérieur » d’une association civile à vocation principalement gestionnaire (l’initiatique étant l'accessoire, la marchandise).
L’imposture ou le désordre de 1997
Dans cette situation subalterne, les Règles « fondamentales » et « immuables » de la maçonnerie traditionnelle ont été ensuite largement tripatouillées entre 1997 et 2009, pour « réapparaître », par enchantement, en position « constitutionnelle », en 2009, sous la forme d’un texte dit des « Constitutions de l’Ordre », adopté par délibération d’une assemblée générale civile, totalement illégitime à promulguer ou à modifier la Constitution d'un Ordre »
Ce sont ces « Constitutions de l’Ordre » qui régissent actuellement l’association dirigeante de la GLNF avec les conséquences délétères et contre initiatiques que l’on sait.
On y trouve, un conglomérat de principes qui (après avoir repris en préambule -avec des modifications désobligeantes- « Les Us et coutume », la « Constitution de 1915 », la « Règle en douze points », « les obligations du Franc maçon »), régissent l’Ordre institutionnel, de la GLNF associative de personnes, selon une structure pyramidale, dominée par le "Pouvoir absolu" du Grand Maître.
Ces textes inscrits dans le corpus « constitutionnel » se préoccupent de l’administration de l’Ordre comme le ferait un "Règlement général" d’obédience.
Ils prévoient parmi « les Règles fondamentales de la maçonnerie », l’élection du Grand Maître, ses pouvoirs, sa durée, l’organisation de la Grande Loge et des Loges provinciales, le découpage interne de l’association en circonscriptions locales appelées « Loges », ainsi que la délégation descendante du pouvoir maçonniques depuis le Grand Maître jusqu’aux Vénérables maître des Loges, en passant par l’intermédiaire des Grands maîtres provinciaux.
Par cette insertion dans les Constitutions de l’Ordre, les règles administratives de fonctionnement de l’association nationale de membres GLNF, ont été placées juridiquement au niveau des « Principes constitutionnels » de l’Ordre initiatique de la GLNF.
À ce titre, ces règles revendiquent, par la bouche de certains, la prétention d’être vénérées par tous les maçons avec les égards dus aux véritables principes traditionnels de la maçonnerie.
Par ce stratagème inqualifiable, les rêves de quelques intégristes fous sont devenus réalités.
Le pseudo Ordre institutionnel des « Constitutions » GLNF 2009, a mis en place une maçonnerie « de petits soldats » (expression chère à l’ancien Grand Maître) censés obéir aveuglément aux ordres du Chef suprême (et de toute la hiérarchie descendante de « ses » officiers), censé délivrer par délégation « la spiritualité maçonnique » ; celle-là même, que la régularité initiatique traditionnelle réserve pourtant aux Loges souveraines et aux Loges souveraines seulement.
Cette imposture « constitutionnelle » est évidemment la plus grande des impostures qui soit intervenue à la GLNF, puisque les règles de l’Ordre maçonnique initiatique n’admettent la réunion des maçons et le travail initiatique qu’au sein de Loges régulièrement créées, dé-créées et sans cesse-recréées, dans leur configuration traditionnelle, selon un Rite traditionnel, afin d'établir à chaque fois, de manière effective, l’espace spirituel à dimension sacrée, par lequel peut intervenir une transmission initiatique réelle. (À noter que les Loges sont configurées chapitralement d’une manière immuable et traditionnelle, autour du VM, de ses Surveillants, de son Secrétaire et de son Trésorier ; ce qui confirme également leur souveraineté gestionnaire traditionnelle)
Le retour aux principes fondateurs et traditionnels
Comme on le voit, une Obédience est un Ordre « institutionnel » non pas parce qu’elle est « titulaire» de la spiritualité initiatique (ce qui ne se peut pas), mais parce qu’elle « promeut » l’initiation par les Loges souveraines placées sous « son » obédience.
Quant aux attributions de titres auxquelles procède la GLNF à l’instar de certains Ordres militaires et chevaleresques que nous connaissons dans nos sociétés, il est facile de comprendre qu’elles n’organisent que la hiérarchie strictement honorifique des Grandes Loges.
C’est pourquoi les Obédiences, singulièrement en maçonnerie anglaise, les utilisent pour accorder des distinctions à ses membres et pour tenir des assemblées de Grandes Loges. (Notre GLNF des fondateurs a hérité de ce penchant britannique que l’on retrouve dans les Règlements généraux des origines)
Mais on ne saurait confondre, sans l’avilir, une reconnaissance honorifique avec une fonction administrative. (Même si un même individu peut cumuler les deux, ces reconnaissances ne sont pas de même nature, car elles ne procèdent pas de la même légitimité)
· Sur le plan principiel l'Ordre initiatique est « une Autorité ». Il ne peut pas être « un Pouvoir ».
Par voie de conséquences :
Une fonction au sein de l’Ordre ne s’impose comme autorité que si elle s'exerce dans le cadre et au service de la Règle de l'Ordre.
C’est la raison pour laquelle les serments et autres obligations d’allégeance donnés, ne valent qu’au regard des Principes supérieurs de l’Ordre inscrits légitimement dans sa "Constitution".
Dès lors tout Officier qui revendique à titre personnel le bénéfice de cette allégeance, non seulement se conduit comme un vulgaire usurpateur, mais se met de lui-même, dans une position qui avilit la fonction qu’il occupe.
Faire à nouveau coïncider l’Ordre institutionnel avec l’Ordre initiatique
La GLNF est, dans sa configuration originelle (et par principe immuable), un Ordre maçonnique institutionnel doté de textes institutionnels conformes à l’Ordre de la maçonnerie initiatique.
Depuis 1997 les textes institutionnels nouveaux ont rompu avec les principes fondamentaux de l’Ordre initiatique.
Une remise en « Ordre » s’impose donc, dès lors que notre GLNF souhaite retrouver sa régularité et aussi sa reconnaissance internationale.
Au surplus il ne peut y avoir de réconciliation véritable que si chacun accepte de bonne foi de se référer à nouveau aux principes indiscutables de la maçonnerie initiatique, seule raison d’être de l’Ordre maçonnique de la GLNF.
L’Anneau du pouvoir maléfique et celui de la Couronne royale
Le Grand maître élu dans les conditions que l’on sait, dispose aujourd’hui de l’Anneau des pleins pouvoirs.
Il s’agit de l’Anneau maléfique des institutions actuelles.
Comme l’a fait son prédécesseur, il peut passer cet anneau à son doigt et jouir du pouvoir absolu que lui accordent les institutions associatives dévoyées de la gouvernance actuelle.
Mais alors, comme l’a fait son prédécesseur, il plongera à nouveau notre GLNF dans l’obscurantisme maléfique du pouvoir de Sauron*
(* Sauron est, dans l’épopée symbolique du « Seigneur des anneaux », la représentation de l’Orgueil illimité de l’Homme et de la Folie vers laquelle cet Orgueil conduit l’humanité).
Mais il peut aussi, dans la dimension royale, sacerdotale et prophétique que lui offre la fonction de Grand Maître de la Grande Loge, renvoyer l’Anneau de l’orgueil humain dans les forges de l’Enfer et redonner instantanément à notre GLNF, son Aube nouvelle.
L'Alliance de l’Ordre initiatique des fondateurs et de l'Ordre institutionnel sera alors rétablie.
Seul peut être sauvé ce qui mérite d'être sauvé !
Raminagrobis